Pour le directeur scientifique de l’entreprise de biotech TheraVectys, le virologue Pierre Charneau, la course aux vaccins «tue l’innovation». Et selon lui, la méthode utilisée pour savoir s’ils sont protecteurs n’est pas la bonne.

Attendu un peu partout sur la planète, le vaccin anti-Covid que l’industrie pharmaceutique promet pour 2021 sera-t-il à la hauteur des espérances ? Selon Pierre Charneau, le directeur scientifique de l’entreprise de biotech TheraVectys, rien n’est moins sûr. Selon lui, le critère retenu pour juger de l’efficacité des candidats vaccins ne présume pas de leur capacité à protéger les individus.

Aujourd’hui, neuf candidats vaccins sont entrés en phase 3, dernière étape de la validation chez l’homme. Cela signifie-t-il que l’on pourra disposer rapidement d’un vaccin efficace contre le Sars-CoV-2 ?

Je l’espère, même si je suis assez pessimiste. Cette apparente diversité est trompeuse. Les technologies vaccinales utilisées par les candidats vaccins actuellement en phase 3 sont en fait seulement de trois types : il y a d’abord les vaccins de type ARN, ensuite les vaccins basés sur les technologies de vecteur adénoviral – on modifie un virus pour le rendre non infectieux et on insère à l’intérieur l’enveloppe du virus corona pour générer des réponses immunes – et enfin les vaccins à base de virus inactivés, technologie du vaccin «à l’ancienne».

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